The Tunisian Revolution in The Eyes of Teenagers

The Tunisian Revolution in The Eyes of Teenagers

Ong Gadtic Contribution from Niger

 

 

La révolution tunisienne aux yeux des adolescents

 

Introduction

La Tunisie, pays magrébin, tranquille et prospère reconnue pour sa forte affluence touristique avec son pouvoir autocratique qui semble être imperturbable, surtout à cause du soutien des occidentaux, particulièrement la France, vient d’amorcer un autre tournant de son histoire. Mais il faut noter (à prendre au conditionnel) que cette prospérité ne profiterait pas à tous les tunisiens et cette tranquillité serait due en grande partie à la répression, à la corruption et à l’achat de conscience.

Ainsi, nous analyserons les causes, les avantages et les inconvénients d’un tel bouleversement afin d’en tirer une conclusion.

Causes de la révolution Tunisienne.

Les causes de cette révolution sont multiples ; nous en citerons quelques unes dont entre autres la mauvaise gouvernance, le manque d’emploi, le clanisme dans les affaires de l’Etat telle la passation des marchés publics, la corruption, la dictature, les passe-droits, l’oligarchie, annihilation de la liberté de presse et l’ombre d’une opposition politique pour ne citer que cela.

En somme, toutes choses qui ont pour conséquences directes,  le culte du clientélisme, la non-promotion du mérite et le chômage. Ainsi l’inégalité dans la répartition des ressources d’un pays peut conduire à des hostilités dues au chômage engendré par le manque d’emploi.

Pour la population tunisienne, le président tunisien tout au long de son régime sans partage a réussi à créer un sentiment de peur au  sein de la population. Difficile il y a quelques jours à Tunis avant la révolution, de prononcer même le nom du puissant BEN Ali  dans une rue sans sentir dans les regards l’effroi d’être entendu par d’autres !

Dans ce climat malsain, le président avait construit un archétype de dictature : la terreur, la corruption, le trafic des urnes, …

Cette souffrance qui n’a que trop durée trouve son point culminant le 17 décembre 2010 où Monsieur BOUAZIZI, jeune diplômé au chômage qui a gagné un peu d’argent avec son frère pour faire son petit commerce à Tunis, s’est vu interdire par la police d’exercer son nouveau métier sous prétexte qu’il n’a pas droit à une vie digne et honorable.

Il faut dire que la révolution en Tunisie a pris tout le monde de court. Personne ne s’attendait à un mouvement populaire d’une telle ampleur, à une aspiration démocratique aussi spontanée et ferme. La France par exemple a même sous-estimé l’ampleur de la contestation populaire en allant jusqu’à proposer son savoir faire en matière de répression des manifestants avant de se rétracter.

La jeunesse a constitué le fer de lance de cette révolution, elle s’est littéralement sacrifiée pour se libérer d’une politique gouvernementale néfaste, qui a été  caractérisée par la corruption, les passe-droits, l’oppression, etc.

La place de l’honnêteté dans la gouvernance politique d’un pays

L’honnêteté doit donc être la base de toute politique gouvernementale  dans les états pour un renforcement de la démocratie, une protection de la liberté d’expression et d’information. Elle contribue à une transparence totale dans la  politique de gouvernance pour une bonne  politique.  Les populations doivent choisir leurs dirigeants à travers des élections  libres et transparentes pour donner un sens à la démocratie qui, de nos jours, n’est pas respectée dans nos Etats.

Enfin, pour que cette bonne gouvernance soit complète, il faut se tourner vers les jeunes qui constituent l’avenir d’un pays. Il faut donc leur donner la chance de gravir les échelons surtout sur le plan politique  pour un changement de mentalité et de renouveau dans le mode de gouvernance.

Impact de la révolution tunisienne dans le monde entier

Force est de reconnaître que la Tunisie, n’est pas le seul pays qui souffre de tous ces maux. Il y a bien d’autres Etats dans lesquels les populations se plaignent sans en trouver une issue de sortie. S’il n’y a qu’une partie des régions à développer, des gens ou des tributs à privilégier dans un pays par un pouvoir donné, l’on ne sera jamais loin de l’expérience tunisienne. La révolution tunisienne a alors servi de catalyseur pour résoudre globalement le problème de millions d’individus à travers le monde. Après la Tunisie vint la libération de l’Egypte par les masses populaires. La contestation a gagné presque tous les pays du Magreb (Maroc, Algérie, Libye) mais aussi d’autres pays tels que l’Arabie Saoudite, le Yémen et la Sirie, toujours dans le monde arabe. En Afrique noir, cette révolution tunisienne a facilité le départ de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo qui s’accrochait au pouvoir malgré le verdict des urnes. Le Cameroun aussi a connu quelques mouvements mais c’est aujourd’hui le Burkina Faso qui vit mal dans sa chaire d’une contestation de plus en plus incontrolable. Qui sait alors de quoi demain sera fait ? Quel autre pays est sur la liste d’attente ? Les questions sont nombreuses. Ce qui est sûr, un nouvel vent a sonné et tous ceux qui veulent s’éterniser au pouvoir doivent réfléchir deux fois avant de s’engager car les masses populaires aspirent désormais à une démocratie véritable, une alternance du pouvoir d’Etat, une économie saine, une justice équitable, la liste est longue.

Secteurs de corruption dans notre milieu

La corruption, entant que mal, gangrenne dans tous les secteurs de la vie socio-économique de notre pays. Certains cas sont flagrants, d’autres surnoises comme si nous devront obligatoirement faire avec.Des exemples de cette corruption dans notre entourage  qui conduisent ou pouvant conduire à des hostilités ou des menaces graves  à la paix sociale sont nombreuses. Nous pouvons citer entre autres la corruption flagrante  des agents de l’Etat, particulièrement ceux chargés de la surveillance de la circulation routière et la corruption dans la passation des marchés publics. La transition militaire de 2010 à 2011 pour la restauration de la démocratie au Niger par exemple, a mis au verrou plusieurs personnalités de l’ancien régime pour malversation financière et détournement de deniers publics  d’une valeur de plus de 90 milliards de F CFA. Ce qui n’est pas négligeable dans un pays comme le nôtre, classé parmi les plus pauvres au monde. Et surtout en proie à une secheresse et une crise alimentaire insupportable au moment des faits.

Causes des remous sociaux

Pour revenir aux causes des remous sociaux, elles sont généralement la mauvaise gouvernance et le non respect de certains droits des citoyens notamment le droit d’expression, d’association, au travail, au mérite, à l’égalité, …

L’inégalité dans la répartition des ressources d’un pays peut conduire à des hostilités qui se manifestent par des remous sociaux, voir même à des rebellions comme ce fut le cas des rébellions touareg au Niger et au Mali. Fort heureusement que ces foyers de tensions sont éteints grâce à un dialogue constructif.

Avantages et inconvénients de la révolution de type tunisienne

Il est difficile dans des pays où règne l’autocratie de résoudre  les problèmes sociaux sans faire recourt à la révolution. Elle peut être la solution à la plupart des problèmes que vivent les populations dans nos pays. Mais il faut une prise de conscience des dirigeants dans ces genres de situation pour lâcher à temps. Pour notre cas, l’armée a toujours refait surface à travers un coup d’Etat pour restaurer la démocratie quand celle-ci semble être en danger.

Mais la révolution de type tunisienne a aussi des inconvénients pour nos pays : il s’agit notamment de la perte en vie humaine, le déplacement massif des populations vers l’inconnu, la destruction des biens publics et privés, l’accélération de la délinquance juvénile, la déstabilisation de l’économie déjà fragile de nos pays, etc. En fin de compte, le pays va encore sombrer dans la misère et provoquer un cycle infernal de contestation.

Conclusion

Pour ne pas arriver là, nous voulons dire à une révolution à la tunisienne, l’honnêteté semble être la pièce maîtresse ! Les autorités en place dans nos pays, doivent prendre des mesures adéquates pour éviter les inégalités constatées, pour autant contribuer à l’amélioration des conditions de vie de toutes les populations qui se sont soumises à leur gouvernance. Il faut sanctionner honnêtement, appliquer la loi, rien que la loi et sans exception à tous les citoyens. Il faut répartir équitablement les ressources du pays, promouvoir le développement à la base et éviter d’abuser des biens de l’Etat en vivant soi-même (avec son clan) dans un luxe insolant face à une population meurtrie de faim et d’extrême pauvreté qui vous observe au quotidien.